FORMATION DIPLOMANTE EN BOUCHERIE
Cette question est récurrente parmi les producteurs fermiers depuis la première crise liée à la vache folle en 1996 qui correspond aussi à la sortie de la loi de promotion du commerce et de l’artisanat du 5 juillet 1996 (article 16).
Cette loi concerne les métiers de l’artisanat et est précisé dans le décret du 4 mai 2017 qui définit les métiers de l’artisanat (boucher, charcutier, boulanger, glacier) exigeant une qualification professionnelle. Ces réglementations concernent les artisans et non les agriculteurs transformant uniquement leur propre production. Les agriculteurs développant une activité relevant juridiquement de l’artisanat (travail à façon, prestation de service, achat-revente) sont par contre concernés.
L’instruction technique de la DGAL du 19 mai 2020 n’est pas là pour rendre claire cette distinction entre les ressortissants des secteurs agricoles et de l’artisanat ! Elle stipule que tout artisan qui se déclare comme boucher doit être titulaire d’un certificat d’aptitude professionnelle ou d’un brevet d’études professionnelles ou d’un diplôme ou d’un titre de niveau égal ou supérieur, ou justifier d’une expérience professionnelle de trois années effectives. Elle ajoute : « Tout atelier de boucherie est concerné, y compris ceux situés dans des exploitations agricoles ». Nous savons bien que les exploitations agricoles avec un atelier de découpe à la ferme de leurs propres animaux ne sont pas des ateliers de boucherie, car ils ne relèvent pas juridiquement de l’artisanat !